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Mubambiro: La santé des ex-combattants
entre les mains de l’organisation KEMG

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Nous sommes vendredi 02 septembre 2022, date à laquelle nous visitons le dispensaire
du camp des rendus de Mubambiro, situé vers Sake à une vingtaine des kilomètres
de la ville de Goma, à l’Est de la RDC.

Elle est à son sixième mois de prestation, jour après jour, KEMG, une organisation locale
des fils et filles du Kivu à vocation médicale dont le mandat lui assigné par le
gouvernement via le PDDRCS au prorata de son expertise de haute facture dans le
domaine de la santé, afin d’en assurer l’appui au PDDRCS dans la prise en charge des
rendus, leurs dépendants et de la population hôte sur le site de Mubambiro.

Des nombreux cas face à un service minimum

Logé dans une même tente (en bâche) ; disposant de deux lits d’observation et cinq
bureaux ; dont, un pour le triage, deux pour les consultations médicales, un bureau
pour le service nutritionnel et un pour les consultations psychologiques, la moyenne
consultée est d’une cinquantaine de patients chaque jour, nous fait savoir le Docteur
Emmanuel MAYAU, médecin généraliste au sein du Groupe KEMG.


Nonobstant ce nombre élevé, nous explique-t-il, avec les moyens très limites
l’équipe médicale du KEMG aa du mal d’assurer une constante permanence sur le
lieu. « Elle arrive tous les trois jours sur 7 en provenance de Goma après une longue
période de 4 mois de 6 jours sur 7″. Le paludisme, la malnutrition, la gastro-entérite, des
infections respiratoires, les dermatoses, les IUG, des cas des blessés, et surtout les entités
psychologiques » prédominent le tableau de la prise en charge.
Un des rendus, Rama Babulamase, se confia aa nous, plaide et cela aa raison pour
l’aspect permanent de nos activités sur le site pour sauver des vies.

Un travail salvateur dans des « conditions difficiles »

Au cours de notre visite nous sommes reçus par les animateurs de chaque service dans
ce dispensaire.
Les révélations reçues se résument dans le fait que « les moyens sont extrêmement
limités par rapport aux attentes des patients « .
Nous connaissons des ruptures intempestives en intrants médicaux et ce qui nous
expose et expose les bénéficiaires à de risques confirme l’infirmier DUNIA SIMWERAYI
et expert en Santé Publique, même observation faite en unité nutritionnelle par son
patron, Rigobert BISIMWA, la quasi inexistence des intrants nutritionnels.
Selon lui, faute des intrants, les cas des malnutritions aigüe sévère identifiés souvent
chez les enfants de moins de cinq ans dans ces camps, sont transférés dans les centre
de santé Kiziba 2 à Goma et celui de Kirotche. « Les défis sont énormes.
Le service de Psychologie n’est pas du reste et d’après le Docteur-psychologue HERI,
ces rendus ont besoin réel et fort d’assistance psychologique

Des résultats pourtant encourageants…

Malgré les défis ci-haut évoqués, l’impact de la présence de l’équipe médicale de
L’ONG KEMG dans ce camp, reste une raison d’encouragement, nous témoignent ces
médecins. Les résultats sont patents à savoir :

  • Réduction sensible du taux de la malnutrition de 24% au mois de Mars à 4% à
    nos jours
  • Une mortalité élevée et nos chiffrée avant la présence du KEMG sur le site de
    Mubambiro et là nous sommes à 1% et les décès survenaient pour les ¾ aux
    structures de références
  • La réduction à zéro cas de choléra et zéro décès lié au choléra dans le site
    après une épidémie sur le site de Mubambiro
  • Les exemples sont légions
    Contactant la coordination provinciale de l’organisation KEMG, à la fin de notre visite,
    celle-ci assure qu’elle poursuit des démarches de plaidoyers auprès du Gouvernement
    Congolais et d’autres partenaires en faveur des malades de ce camp.
    « Le Gouvernement Congolais et les partenaires sont au courant de la situation et sont
    rassurants face à toutes nos revendications. Ils promettent de réagir dans un futur très
    proche », rassure la coordination de l’organisation KEMG.
    Celle remercie toutefois la coordination tant provinciale que national du Programme
    DDRCS, pour tous les efforts consentis dans l’amélioration des conditions de vie des
    ex-combattants.
    Emmanuel Barhebwa, journaliste à KivuNyota (presse écrite paraissant à Goma)

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